Les calendriers de l'Avent sont devenus hors de prix pour un peu de carton imprimé et du chocolat bien souvent de mauvaise qualité.
Faire un calendrier de l'Avent maison demande un peu de préparation en amont mais permet de mettre ce que l'on veut à l'intérieur ! Pour ma part j'ai choisi des chocolats de qualité et une petite activité à réaliser chaque jour (notées sur des étiquettes décorées et glissées dans la pochette du jour).
J'ai cherché des choses simples pour les soirs de semaine et des activités plus compliquées, salissantes ou longues pour les journées à la maison.
J'ai également intégré les activités que nous ferions avec ou sans calendrier de l'Avent comme décorer le sapin par exemple, cela leur ajoute encore un peu plus de magie.
Enfin j'ai cherché dans ce que j'avais déjà pu faire des activités ou un enfant de 3/4 ans puisse vraiment être actif et ne pas juste regarder l'adulte faire, les dessins et découpages minutieux sont donc exclus pour le moment.
Une bonne partie de ces activités peut être utilisée ou adaptée dans le cadre d'une classe.
Des frises à réaliser avec des gommettes de la taille que l'on trouve la plupart du temps dans le commerce ou sur les catalogues pour les écoles.
Elles pemettent un travail de la motricité fine, de la persévérance, de la planification pour les parties ou il est nécessaire de superposer des gommettes...
On pourra ensuite s'en servir pour réaliser des décorations. Par exemple en les accrochant les unes à la suite des autres pour former un "ruban" qui permettra de décorer les emballages cadeaux. Elles seront d'un bel effet sur un papier cadeau uni comme du papier kraft notamment.
La plupart de mes élèves ont besoin de pratiquer des activités pour améliorer leur motricité fine. On peu trouver sur le net des tas d'idées d'ateliers pour la maternelle. Mais j'ai malheureusement peu de budget et peu de rangements dans ma classe pour acheter et stocker le matériel nécessaire.
C'est pourquoi je me suis tournée vers cette activité un peu oubliée qu'est le piquage. Ça ne coûte presque rien, ça canalise les élèves et on peut utiliser la production pour fabriquer de petits objets déco, ce qui motive les enfants.
J'utilise des piques qui traînaient au fond d'un placard, du carton de récup pour placer sous le modèle et des feuilles légèrement cartonnées pour photocopier les motifs à la taille que je désire en fonction de ce qui va être fabriqué avec la feuille.
Un Mémory de 24 paires sur le thème de l'hiver et Noël.
Juste pour le plaisir du jeu lors d'une fête de Noël ou pour travailler un peu de vocabulaire difficile (houx, sucre d'orge, poinsettia, renne, patin à glace, luge...).
NB : il faut imprimer les cartes en double pour fabriquer le jeu.
...et je ne suis pas formé, je suis T1, T2...
Malheureusement comme la plupart des collègues d'ULIS. Ce ne sont pas des postes très atractifs et la plupart du temps on commence dans le spécialisé sans vraiment le choisir. Après parfois c'est trop différent et les gens ne restent pas... Ou ils y prennent goût et y restent pour un bon moment.
Alors en effet ce n'est pas évident et ça nécessite un changement de regard sur son métier qu'on n'est pas obligé d'avoir envie de faire, mais il y a aussi de nombreux aspects qui sont intéressants et plutôt sympas une fois qu'on a réussi à se poser.
Pour ma part j'ai commencé en faisant le choix de la CLIS par défaut, parce que ca me semblait moins déstabilisant que brigade. Et j'y suis restée 14 ans. Et maintenant je suis toujours dans le spécialisé puique je suis maitresse E. Toutes les ULIS sont différentes, mais peut-être quelques idées tirées de mes années d'expérience pourront vous être utiles.
Mes propos ne seront peut-être pas toujours très politiquement corrects vis-à-vis de l'éducation nationale, je sors de mon "devoir de réserve". Mais, pour l'avoir vécu, il faut trouver comment s'en sortir à travers ces premières années dans le spécialisé... et dire plus ce qui peut aider que ce que disent les textes mais qui n'est pas la réalité de nombreux dispositifs. Et ce n'est pas l'administration ou la mairie ou les parents qui m'auront aidé dans mon parcours, bien au contraire. Je me suis sentie seule, pas soutenue, l'impression de me battre contre des moulins à vent, de ne rien arriver à faire bouger peu importe l'énergie et le temps que j'y investissais. De donner toujours plus pour ne recevoir que des critiques ou des demandes supplémentaires en retour. Le seul soutien a été celui de la communauté virtuelle avec d'autres enseignants d'ULIS. J'espère que vous pourrez trouver ici quelques pistes pour aborder les choses plus sereinement, ou au moins une piste pour savoir par où commencer.
Quand on cherche à évaluer les élèves avec lesquels on va travailler, on se retrouve face à une offre commerciale de tests très onéreux qui me semblent la plupart du temps viser à "situer" l'élève dans un niveau ou par rapport à une tranche d'âge, de tests qui se destinent uniquement aux psychologues, et peu qui soient conçus à destination des enseignants... Je dis bien "qui me semblent" car je n'ai absolument jamais eu un budget qui me permette de les acquérir.
Or ce qui m'intéresse moi quand je veux décider si je vais accompagner ou pas un élève et sur quelles compétences, c'est de savoir où il en est dans ses acquisitions scolaires, peu importe que celles-ci correspondent à son niveau de classe ou à son âge. De comprendre où se situent les obstacles et comment aider l'élève à les dépasser ou à les contourner, à progresser.
J'ai donc commencé à réorganiser, actualiser et modifier les évaluations que j'avais montées lorsque que j'enseignais en ULIS pour qu'elles soient plus adaptées au contexte d'exercice d'une maitresse E.
Vous trouverez ci-dessous une liste des évaluations existantes que j'utilise (gratuites) et celles que j'ai conçues (à télécharger).
NB : certaines sont en cours d'ajustement cette rentrée et ne seront disponibles que pour l'an prochain.
... et pour évaluer précisément tous les élèves de cycle 1 et cycle 2
Evaluer les élèves au cours de la première période est une nécessité pour moi : pour apprendre à connaître les nouveaux élèves et pour faire le point avec les anciens sur ce qui est bien acquis et sur les points précis qui posent encore problème.
J'utilise pour cela des évaluations que j'ai montées il y a plusieurs années. Au fil du temps j'ai affiné mes connaissances dans certains domaines, observé des problèmes avec certaines consignes ou certains mots, trouvé d'autres façons plus "ludique" de procéder, etc. et il était donc temps de revoir ces évaluations.
Vous trouverez donc ci-dessous les nouvelles évaluations finalisées, celles dont je ne me suis pas encore occupée se trouvant toujours ici.
Suite à la lecture il y a 4 ans (pour la coupe du monde 2018) d'un article de Sapienta , j'ai trouvé intéressant de monter un projet autour de cet événement d'ampleur mondiale.
Ce projet s'est avéré fédérateur pour les élèves amateurs de foot mais également pour les autres élèves qui se sont intéressés à l'aspect "découvertes culturelles et géographiques" liées aux pays participants.
Au-delà de cette curiosité culturelle, j'ai pu travailler des compétences plus scolaires comme la lecture de tableaux à doubles entrées ou l''organisation de données sous forme d'organigrammes.
Voici une série de documents qui reprennent l'idée de Sapienta, adaptés pour la coupe du monde de foot 2022.
Le projet fonctionne très bien en autonomie avec des cycles 3 et avec une supervision par un adulte pour les cycles 2.
Le pixel art est une mode qui reprend une activité qu'on pratiqué de nombreux écoliers pour passer le temps : le coloriage des carrés d'une feuille quadrillée de cahier ou de classeur.
Le travail autour des tableaux à double entrée / repérage sur quadrillage se prête bien aux activités en autonomie. En effet cela permet de travailler les compétences nécessaires à l'utilisation de ce type d'outil de façon intensive car la réflexion se répète de nombreuses fois mais aussi car les supports sont généralement ludiques et motivent les enfants pour les utiliser fréquemment.
En cherchant un jeu pour obliger des CE1 qui enchainaient des syllabes mal décodées à chercher le sens de ce qu'ils lisaient, je me suis arrêtée sur le Vocabulon Junior.
Le principe du jeu est de trouver un mot à l'aide de sa définition et il est donc nécessaire que les joueurs lisent en comprennent la définition pour pouvoir trouver le mot dont il s'agit.
Malheureusement les parties étaient trop longues pour un atelier de 30/45 minutes et à l'usage le plateau difficile à comprendre pour les élèves, ce qui engendrait une perte de temps qui augmentait la durée de la partie.
Afin de travailler sur les empreintes d'animaux, voici une petite série de cartes à imprimer recto-verso : au recto l'empreinte, au verso l'animal. Il s'agit ensuite d'associer une figurine (ou une photo) d'animal à chaque empreinte, puis de retourner la carte pour vérifier si l'association est correcte.
Selon les compétences de l'enfant on peut l'amener à réfléchir sur comment sont faites les pattes des animaux et à quoi pourraient ressembler leurs empreintes, ou bien utiliser de la pate à modeler pour faire effectivement des empreintes avec des figurines réalistes (type Papo ou Schleich) et les comparer à celles présentes sur les cartes.
Trois univers pour le moment : la montagne, la ferme et la forêt.
Cette année je me retrouve confrontée à un nouveau type de difficulté en lecture qui m'a poussé à chercher de nouvelles idées. J'ai deux élèves avec lesquels j'ai travaillé la lecture de texte avec Colo l'an dernier. La méthode est maintenant maîtrisée, ils se lancent dans la lecture des textes seuls. Je me demandais donc que faire avec eux, puisque leurs compétences en combinatoire ne me permettent pas non plus de les passer sur des textes beaucoup plus longs. Nous n'allions pas reprendre Colo, donc j'ai cherché une activité de travail sur les textes sans changer vraiment de type de textes supports.
On peut trouver sur internet de nombreuses fiches de travail de la combinatoire sur les sites des enseignants de CP, ainsi que dans les fichiers de CP du commerce.
Ces fiches sont intéressantes mais ne conviennent pas à ma pratique de classe en ULIS. J'ai donc du créer des mini-fichiers sur les graphèmes simples qui correspondent à mes besoins. Je les utilise, ainsi des supports que je glane à droite à gauche en complément pour les séances d'entraînement, ou je les insère dans la pochette d'autonomie de mes élèves.
Les raisons qui m'ont poussée à fabriquer ces fiches pourront peut-être rendre celles-ci intéressantes pour vous si vous enseignez en ULIS, en cours double, à des élèves en difficulté pour l'apprentissage de la lecture, pour le soutien,...
Vous pouvez en savoir plus sur mon organisation des apprentissages différenciés en lecture ici.
De même que pour les graphèmes simples, les fiches d'exercices sur les graphèmes complexes que je trouvais sur le net (ou dans les fichiers) ne me convenaient pas tout à fait.
D'une part, elles ne correspondaient pas à ma progression ce qui mettait les élèves en difficulté face à des graphies que nous n'avions pas encore étudiées.
D'autre part, elles n'étaient pas construites de façon à être faites en autonomie complète : consignes compliquées, exercices avec dictée par l'adulte, exercices différents à chaque fois,... Cela s'explique par le fait que la plupart des fiches de phonologie qu'on peut trouver sur internet sont des fiches destinées à des classes de CP. Les élèves de CP peuvent réfléchir et avoir des initiatives pour résoudre un obstacle de lecture ou d'écriture, ou encore peuvent avoir une réflexion autour de la compréhension d'une consigne nouvelle. Des processus intellectuels qui sont en général bien difficiles pour des élèves d'ULIS qui, face à une graphie inconnue dans un mot, ne savent souvent pas utiliser de stratégie pour "deviner" le mot.
C'est pourquoi j'ai eu besoin de concevoir des fiches qui conviennent davantage au fonctionnement de ma classe (et peut-être au fonctionnement d'un cours double car on se retrouve avec le même problème de gestion du travail autonome) et aux capacités de mes élèves.
La question de l'emploi du temps a toujours été épineuse pour moi en ULIS, je tends vers une chose puis vers une autre car il y a toujours des défauts et, comme j'aimerais que tout soit parfait, je corrige un défaut au détriment d'une chose puis je retourne dans l'autre sens ou vers une nouvelle idée...
Au fur et à mesure il y a quand même quelques principes que je garde :
Ce jeu est une adaptation du principe du Monopoly pour des parties de 30 à 45 minutes de 2 à 4 joueurs.
Il permet de travailler de façon ludique :
- la manipulation de la monnaie
- la différence valeur/quantité et valeur des chiffres en fonction de leur position dans le nombre
- le calcul mental de sommes et d'additions à trous pour le rendu de la monnaie
- la décomposition des nombres pour réunir la somme voulue avec les pièces et billets disponibles
Les mots mêlés s'avèrent être un exercice intéressant pour travailler sur le nom des lettres et préparer à la lecture.
L''élève est amené à :
- dire ou entendre le nom des lettres
- discriminer visuellement des lettres
- discriminer visuellement les lettres d’autres signes graphiques
- comprendre qu’un mot commence par une lettre et se termine par une autre et que cette forme est fixe
- mettre en mémoire une suite de lettres et la comparer à une autre suite de lettres
- parcourir visuellement un grand nombre de lettres
- faire des allers-retours visuels entre un mot et un modèle de mot
Pour que le jeu fasse sens pour des élèves non-lecteurs il est nécessaire que les mots soient illustrés et il n'est pas si courant de trouver des mots mêlés pour enfants avec les mots illustrés et en capitales. En voici donc quelques uns autour de thèmes que les plus jeunes apprécient généralement.
Voici un ensemble d'activités autour des graphies simples qui cible la fin de GS/début CP, et qui peut également s'utiliser pour tout élève plus âgé qui n'aurait pas encore travaillé sur les correspondances graphophonétiques ou qui aurait besoin de renforcer ses acquis.
Les activités partent d'un abécédaire sur lequel chaque lettre est associée à une image référente (ou deux images pour C, G et S qui ont deux valeurs possibles).
Les mots référents choisis sont ceux que j'utilise sur mes affiches des sons, j'ai essayé de proposer uniquement des mots bien connus des enfants et avec si possible la lettre à l'initiale du mot pour faciliter le repérage phonologique et visuel et la mémorisation.
NB : l'ensemble des supports est autour du thème du conte du Petit Chaperon Rouge
NB2 : les activités sont très largement inspirées de la boîte à outils pour l'apprentissage du code en lecture des éditions Retz
Comment aider les élèves qui ont des difficultés à encoder les mots ? Une vaste question qui s'est posée à moi chaque année avec des points de vue différents à adopter en fonction des difficultés auxquelles se heurtaient les enfants. Il y a la question du nombre de syllabes, du nombre de phonèmes dans la syllabe, de l'utilisation d'un graphème plutôt qu'un autre,... Beaucoup de choses à gérer, et d'une façon différente selon les compétences de l'enfant, et avec en CLIS le souci de gérer tous les enfants en même temps sans me disperser et me perdre... A force de fureter partout sur le net et de voir et revoir les pochettes de dictées muettes façon Montessori, j'en suis finalement arrivée à me dire que cet outil pourrait être adaptable et multi-niveaux et serait une réponse possible pour avoir un matériel commun à tous mais utilisable de façons différenciées en encodage et orthographe. C'est depuis un outil qui a rempli ses promesses et qui m'a suivi en RASED se révélant très pratique pour revoir en séance avec moi la graphie étudiée en classe par les élèves.
Voici plusieurs années que je m’intéresse aux différents supports que l'on peut trouver qui représentent visuellement les acquis des élèves, du type les affiches/classeurs de progrès, de réussite, des savoirs etc.
Je souhaitais pouvoir proposer un outil à mes élèves qui leur permette de se rendre compte des compétences qu'ils maîtrisent mais aussi des compétences qu'ils n'ont pas acquises, afin d'éviter des comportements que je retrouve systématiquement dans ma classe : "je ne sais pas faire, je suis nul,..." alors que l'élève a des acquis ; "je veux apprendre la multiplication" alors que l'élève ne sait toujours pas faire des additions, "je sais déjà tout faire..." alors que non.
En faisant un peu de rangement sur le site, je me suis rendue compte que mes outils en maths étaient devenus difficile à retrouver depuis le passage au format blog... Voici donc une petite récap des bandes numériques (au sens large) que j'utilise ou qui sont affichées en classe.
Dans la classe les élèves peuvent trouver plusieurs bandes ou tableaux sous forme d'affiches qui sont des supports d'aide quand ils travaillent.
Ils ont aussi à disposition, accrochées dans un tableau, plusieurs bandes qu'ils peuvent prendre pour emporter à leurs tables, ou que j'utilise également dans certains jeux.
Enfin il y en a certaines qui sont directement accrochées sur des plateaux de jeux, copiées sur des exercices ... quand je suis certaine qu'elles seront nécessaires.
Quand les élèves sont en situation d'écriture et qu'ils doivent encoder un son, ils peuvent utiliser les affiches de lecture avec les différents graphèmes un par un qu'on voit souvent dans les CP. Mais pour des élèves qui rencontrent des difficultés, utiliser ce type d'affiches peu vite s'avérer fastidieux et l'affiche n'est plus alors un outil d'aide mais une démarche supplémentaire et inefficace dans le processus d'encodage.
En effet, les élèves peuvent poser des questions du type "Dans bateau comment j'écris o ?" et l'enseignant répondre "C'est le o de taureau." Jusque là ça fonctionne et les élèves sont un minimum actifs en faisant une recherche soit de mémoire soit dans les affiches.
Les points à relier sont un exercice qui parait ludique aux élèves et qui emporte facilement leur adhésion. Par ailleurs ils sont vraiment intéressants pour travailler sur l'algorithme de la suite écrite des nombres, permettant notamment de travailler sur le franchissement de dizaines ou de centaines.
Ils sont donc bien utiles en activité autonome car ils ne nécessitent qu'une photocopie et peuvent occuper longuement les élèves tout en leur donnant l'occasion d'entraîner leurs compétences en numération.
Malheureusement il n'est pas évident d'en trouver de jolis pour les plus petits... En voici donc quelques uns faits maison ainsi que des références d'ouvrages avec de très beaux rendus.
La piste au trésor est un jeu qui permet de travailler numération, calcul et stratégie à travers des règles très simples et un support que l'on peut facilement adapter au thème travaillé en classe, parfait pour motiver mes élèves à s'investir dans le jeu sans exiger un temps de préparation trop conséquent pour moi.
Les joueurs parcourent une piste où des constellations de pièces d'or sont dessinées sur les cases, le but du jeu est de remplir sa grille de 10 cases avec une pièce par case sans en avoir pris trop.
On travaille ainsi la reconnaissance des constellations, le dénombrement, la décomposition/recomposition des nombres, le respect des tours de jeu et un début de déplacement sur piste de jeu sans avoir à compter les cases.
Dans ma classe, les élèves travaillent de façon alternée avec moi en activité dirigée et en autonomie. Pour le créneau "écriture" je souhaitais disposer de fiches qui leur permettent de travailler leur motricité fine avec des gommettes de façon autonome mais stimulante.
Malheureusement, une grande partie des fiches que l'on peut trouver pour ce type d'activité sont souvent vieillottes, avec un design pas très attrayant et surtout sans progression entre les fiches et sans consignes faisant vraiment sens pour les enfants.
Le fichier que j'ai monté a donc pour objectifs :
Les enfants en difficulté en lecture ont souvent du mal à entrainer la voie d'adressage du fait qu'ils déchiffrent lentement et rencontrent donc peu de mots. Les mots fréquents ne "s'imprègnent" pas.
Et c'est un cercle vicieux car ils représentent généralement à peu près les moitié des mots d'un texte. Mettre du temps à les lire (et ils présentent souvent des irrégularités) revient donc à buter sur la moitié du texte, alors que les identifier facilement permet de se concentrer sur l'autre moitié des mots à déchiffrer et libère également des ressources mentales pour s'attacher à la compréhension.
Ce constat s'applique également au moment de l'encodage, si l'orthographe de la moitié des mots à écrire est mémorisée, l'élève peut se concentrer davantage sur le reste.
Pour travailler l'expression orale en ULIS, puis dans le cadre d'une demande d'aide au RASED, je me suis appuyée sur le très bon ouvrage "une phrase à la fois" qui est l'un des rares que j'ai pu trouver qui propose des activités pour développer les compétences morphosyntaxiques en français. Le tout avec des activités clés en main, ce qui est fort pratique, mais en noir et blanc ce qui manque parfois d'attrait pour les élèves en difficulté.
Un des jeux qui marchent particulièrement bien en petit groupe de remédiation en lecture avec les CP et les CE1 est le jeu "Lis et couvre" de La maîtresse et ses monstrueux.
Je l'utilise de la façon suivante : chaque enfant parcourt individuellement toutes les planches (après une présentation en collectif).
Je donne une planche à l'élève et les cartes correspondantes mais j'en retire une que je cache. L'élève lit les mots sur les cartes et place des jetons sur les images correspondantes de la planche. Quand il a lu toutes les cartes, il ne doit rester qu'une seule image qui n'est pas cachée par un jeton et elle doit correspondre à la carte que j'ai retirée.
Je peux ainsi les laisser en semi-autonomie pour lire les mots et répartir mon aide entre les élève pour le décodage. Les élèves qui n'essayent pas de comprendre le sens des mots et placent les jetons au hasard comprennent vite qu'ils ne peuvent pas gagner (l'image qui reste n'est pas celle correspondant à la carte cachée) et s'attachent rapidement à comprendre les mots et à demander de l'aide s'ils n'y parviennent pas seuls au lieu de rester sur une approximation de décodage qui ne fait pas sens.
Adepte du bullet journal depuis de nombreuses années, j'ai souhaité séparer le travail de la vie privée au niveau de mon agenda, alors que justement il y a plusieurs années je souhaitais pouvoir tout voir en même temps pour m'organiser. A présent quand je suis à la maison j'essaye de faire une vraie coupure et le bujo tout en un était bien pratique mais ne m'aidait pas à faire la coupure.
En recherche d'un nouvel outil j'ai parcouru les nombreux "cahiers de bord de la maîtresse" qui fleurissent depuis quelques temps. Mais comme je suis difficile et qu'en plus en tant que maîtresse E je n'ai pas les mêmes besoins que les enseignants en classe, j'ai finalement décidé d'en créer un qui corresponde à ce que je souhaite et que je puisse modifier au fil du temps pour l'adapter aux besoins de chaque année.
Au fil du temps j'ai eu recours à différents outils pour travailler autour des lettres avec les élèves sur la discrimination visuelle, les correspondances entre les écritures ou encore le nom des lettres.
Je regroupe ici ces outils afin de pouvoir comparer et choisir en fonction des besoins des élèves et des activités que l'on souhaite mettre en place.
Pour des idées d'activités et fiches de prep, vous pouvez vous rendre sur cet article.
Ils sont si pratiques ces petits meubles Trofast avec leurs tiroirs qui favorisent l'autonomie et un rangement clair. On les voit de plus en plus s'inviter dans les classes et les chambres d'enfants.
Voici quelques étiquettes pile à la bonne taille pour permettre aux élèves de retrouver rapidement ce qu'il cherchent puis de le ranger à la bonne place.
Cliquez sur l'image pour l'avoir en taille réelle puis faites un clic-droit "enregistrer sous".
Se renouveler dans les petits bricolages, surtout quand on n'a aucun budget pour acheter un peu de matériel, devient difficile au bout de quelques années...
Voici une proposition de boule de Noël 100% récup qui peut avoir un rendu quand même assez sympa si les élèves s'appliquent et qui peut être réalisée entièrement par les enfants, voire en autonomie, en atelier libre, selon leurs compétences.
Matériel nécessaire :
Cette "ardoise" a pour objectif d'aider des élèves qui ont du mal à encoder parce qu'ils ne comprennent pas ou n'arrivent pas à mettre en œuvre les processus qui permettent de transcrire un mot oral à l'écrit : les mots qu'ils écrivent ne sont pas "lisibles", il manque des sons, les lettres ne sont pas dans le bon ordre, il manque des syllabes, etc.
Pour permettre à ces élèves de conscientiser les actions à réaliser pour encoder un mot, et/ou pour proposer un étayage visuel à ceux pour qui c'est une tâche laborieuse, j'ai cherché des outils sur internet et je suis tombée sur cet article d'Aled (dont les ressources ne sont malheureusement plus disponibles en téléchargement direct).
J'ai donc repris la démarche proposée par Aled dans un support sur lequel les enfants réalisent la démarche d'encodage et écrivent le mot directement avec des couleurs pour bien séparer chaque syllabe : à la fois pour qu'ils puissent se repérer dans leur démarche et à la fois pour qu'ils puissent repérer facilement visuellement les différentes parties du mot à écrire.
Ces affiches des différentes graphies des sons comprennent : la graphie en script, le geste Borel Maisonny et un mot de référence de la graphie écrit et illustré (qui me permet de répondre à un élève qui demande "comment ça s'écrit ?" "avec le au de autruche, pas celui de vélo").
Y figurent également de petits post-it avec des pictogrammes signalant les "lettres mariées" (digrammes et trigrammes), les sons vocaliques et les règles liées à certaines graphies.
Ces affiches sont conçues pour être des aides au déchiffrage, c'est pourquoi seule l'écriture scripte est présentée (la principale que les élèves auront à lire). Un élève qui ne sait plus comment se lit une lettre (ou un groupe de lettres) peut la rechercher sur les affiches et retrouver le son qu'elle "chante" en utilisant le geste Borel Maisonny et le mot référent qui y sont associés.
Pour le travail d'encodage et/ou d'orthographe j'utilise des maisons des sons.
La mise en place des règles est un incontournable du début d'année. On trouve sur le net de nombreux projets très sympas (photos, bd, ...) et de petites affiches synthétiques très bien faites.
Malheureusement, je me suis rendue compte qu'en ULIS il ne fallait rien laisser hasard et surtout rien d'implicite.
C'est pourquoi je reprends chaque début d'année un projet de mise en place des règles. L'idée est d'une part que le projet prenne du temps et que les élèves y soient physiquement actifs (pas que du langage) afin qu'ils se sentent (soient bien obligés d'être...) impliqués.
D'autre part, les comportements corrects ou non-adaptés sont détaillés et représentés avec le moins d'implicites (de jeux de sens, de langage, de références,...) possibles car les affichages doivent être hyper fonctionnels et les enfants doivent les comprendre sans avoir à se poser de questions (quand un enfant fait une bêtise, il est difficile et contre-productif de prendre le temps de lui dire "tu vois sur l'affiche il y a un cochon qui écrit dans un cahier, ça veut dire qu'il ne faut pas travailler comme un cochon, ce qui veut dire qu'il faut s'appliquer, bref je suis en colère car ton cahier est sale...").
Voici un emploi du temps simplifié et avec pictos qui s'inspire des emplois du temps "à scratch" qu'on trouve en référence sur de nombreux sites de ressources matérielles pour aider les enfants avec TED. L'idée est qu'on prépare pour l'enfant tout le déroulement de son temps à l'école avec des pictos alignés verticalement. On les retire ensuite au fur et à mesure que les différents temps sont passés. L'élève peut ainsi anticiper sur le déroulement de sa journée, repérer combien il reste d'activités avant la fin du temps d'école, repérer les événements importants pour lui : savoir quand il va retrouver ses parents ou quand il sera temps d'aller manger, etc. L'objectif de ce support est de permettre un meilleur repérage du déroulement du temps d'école et également d'atténuer voire de faire disparaître les angoisses liées à la longueur de la journée de classe.
Pour la fabrication :
- j'ai collé deux bandes verticales de scratch, une pour le matin, une pour l'après midi
- j'ai installé une petite boîte pour ranger les étiquettes entre les deux animaux sous "activités terminées" (avec des attaches parisiennes pour que ça tienne bien)
- le cadre en haut contient également un scratch pour y placer l'étiquette avec le nom du jour
Depuis quelques années j'aime bien lire à aux élèves As-tu rempli un seau aujourd'hui ? le jour de la rentrée. Je trouve le concept clair et accessible, le livre est court, le texte simple, et il est facile de théâtraliser un peu en le lisant : parfait pour mes élèves d'ULIS !
L'idée du livre, si vous ne le connaissez pas encore, est que chacun porte un seau invisible qui se rempli à chaque fois qu'on agit de façon gentille, altruiste, et qui se vide quand on nous fait du mal ou quand on agit méchamment.