Des frises à réaliser avec des gommettes de la taille que l'on trouve la plupart du temps dans le commerce ou sur les catalogues pour les écoles.
Elles pemettent un travail de la motricité fine, de la persévérance, de la planification pour les parties ou il est nécessaire de superposer des gommettes...
On pourra ensuite s'en servir pour réaliser des décorations. Par exemple en les accrochant les unes à la suite des autres pour former un "ruban" qui permettra de décorer les emballages cadeaux. Elles seront d'un bel effet sur un papier cadeau uni comme du papier kraft notamment.
La plupart de mes élèves ont besoin de pratiquer des activités pour améliorer leur motricité fine. On peu trouver sur le net des tas d'idées d'ateliers pour la maternelle. Mais j'ai malheureusement peu de budget et peu de rangements dans ma classe pour acheter et stocker le matériel nécessaire.
C'est pourquoi je me suis tournée vers cette activité un peu oubliée qu'est le piquage. Ça ne coûte presque rien, ça canalise les élèves et on peut utiliser la production pour fabriquer de petits objets déco, ce qui motive les enfants.
J'utilise des piques qui traînaient au fond d'un placard, du carton de récup pour placer sous le modèle et des feuilles légèrement cartonnées pour photocopier les motifs à la taille que je désire en fonction de ce qui va être fabriqué avec la feuille.
On peut bien évidemment piquer pour piquer, pour le plaisir procuré par l'activité (flow...). Mais les motifs poinçonnés peuvent être utilisés dans de nombreuses réalisations. Le fait de les mettre en valeur, des les offrir, de les afficher saura certainement apporter un regain de motivation et/ou de persévérance aux élèves moins emballés.
Voici quelques idées mais les possibilités sont très nombreuses !
On peut fabriquer des cache-photophores du plus bel effet à partir des feuilles piquées, la lumière de la bougie passant à travers les trous donnant une belle lumière tamisée et mettant en valeur le motif.
Montage pour une bougie classique et un pot verre :
- placer 5 cm de scotch double-face sur un pot en verre de récup
- découper trois ou quatre petit morceaux de scotch double-face et les placer le long d'un des bords de la feuille,
- placer le pot sur sa base, plaquer la feuille au niveau du scotch, l'enrouler autour du pot et la fixer en la plaquant sur sur l'autre bord de la feuille où se trouve le scotch,
- ajouter éventuellement de petites décos (plutôt des autocollants car la colle liquide ferait gondoler la feuille) ou du texte.
Montage rapide avec bougie LED :
- découper trois ou quatre petit morceaux de scotch double-face et les placer le long d'un des bords de la feuille, ou utiliser de la colle "glue roller",
- enrouler la feuille et placer l'extrémité par-dessus le scotch,
- ajouter éventuellement de petites décos (plutôt des autocollants car la colle liquide ferait gondoler la feuille) ou du texte.
NB : on peut utiliser des ciseaux crantés ou des perforatrices de bordures pour rajouter un petit effet déco papier découpé.
En utilisant du carton type carton d'emballage on peut obtenir un support assez rigide mais qui reste facile à percer. Cela permet par la suite de réaliser un peu de couture : un cadre en pré-perçant le tour, un motif... Les possibilités sont très nombreuses.
Pour les plus jeunes on peut utiliser des aiguilles en plastique.
On réalise un travail de piquage puis on colle le travail sur un support type carte (simple ou pliée en deux) ou sur un cadre pour tableau, du carton peint, un chassis...
On peut rajouter un peu de couture, de graphisme, des gommettes... au niveau du contour pour mettre en valeur la réalisation.
Plusieurs facteurs rentrent en compte pour déterminer le niveau adapté à l'élève et proposer une progression au cours de l'année/de sa scolarité.
La musculature des doigts
En-dehors de la fatigabilité de l'élève qui finira par avoir "mal aux doigts", elle aura surtout un impact sur le matériel utilisé.
Plus le grammage du papier est fort, plus il faut appuyer pour le percer. On peut donc adapter le papier utilisé en fonction de la réalisation qu'on projette de faire (plan plastique), de la force des doigts de l'élève (plan moteur) ou de ce qu'on a à disposition (plan budget...!).
Par ailleurs il existe des poinçons qui sont de simples "tiges" avec une pointe au bout et d'autres qui présentent un rebord sur lequel appuient les doigts. Ces derniers (plus couteux) sont plus faciles à utiliser car les doigts ne glissent pas le long de la tige, la pression est donc plus aisée à exercer.
Des exemples de poinçons :
Le nombre de points
Il va évidemment jouer sur le temps nécessaire pour réaliser l'ouvrage et sur la complexité du motif. Mais il influence aussi le résultat final pour que le motif soit reconnaissable si on l'utiliser comme photophore notamment. On peut également jouer sur la taille des points. Pour finir on peut aller jusqu'à ce à quoi était à la base destinée l'activité de poinçonnage : la découpe de motifs complexes en poinçonnant l'ensemble du contour qui n'est alors pas sous forme de points (on obtient alors une partie évidée comme un pochoir dans la feuille et une découpe du motif).
Les compétences organisationnelles et visuelles de l'élève
Selon les élèves il sera plus ou moins possible de complexifier les motifs : selon si l'élève est en mesure de parcourir visuellement un motif complexe ou de percer simplement dans l'ordre les points d'une ligne qui va former un contour/une silhouette.
Pour les élèves qui sont en mesure de comprendre les motifs complexes, il faut également prendre en compte la capacité à s'organiser pour ne pas oublier de points au sein d'une ligne, ou de séries de points formant une partie du motif.
L'attention et la persévérance
Bien que le piquage soit une activité assez "magique" qui a fonctionné avec quasiment tous mes élèves et qui a permis des plages de calme dans la classe comme nous n'en avions à aucun autre moment, il faut tout de même adapter la complexité du motif en fonction du temps que va mettre l'élève à le réaliser (c'est aussi lié au temps qu'il va mettre à percer chaque point selon sa force dans les doigts). Parfois c'est aussi une activité qui permet d'apprendre à réaliser une chose en plusieurs fois...
Dans ma classe, les élèves travaillent de façon alternée avec moi en activité dirigée et en autonomie. Pour le créneau "écriture" je souhaitais disposer de fiches qui leur permettent de travailler leur motricité fine avec des gommettes de façon autonome mais stimulante.
Malheureusement, une grande partie des fiches que l'on peut trouver pour ce type d'activité sont souvent vieillottes, avec un design pas très attrayant et surtout sans progression entre les fiches et sans consignes faisant vraiment sens pour les enfants.
Le fichier que j'ai monté a donc pour objectifs :
Veiller à préparer les gommettes à l'avance pour qu'elles aient la taille qui convient pour la réalisation de l'exercice.
Les dimensions que j'ai utilisées correspondent aux feuilles classiques de gommettes par formes géométriques à 3 tailles (par exemple lot de feuilles de gommettes carrées, une couleur par feuille, et sur une feuille on trouve les carrés jaunes en taille petite, moyenne et grande).
Lorsque que les consignes s'avèrent trop complexes au niveau logique pour certains élèves de la classe, un adulte ou un tuteur les accompagne dans la réalisation de l'exercice.
Pour cela, et pour la correction également, il faut bien garder à l'esprit que le but de ces exercices est de travailler la précision du geste et non d'évaluer les connaissances des élèves sur les animaux. Ce qui fait référence à des connaissances sur les animaux d'Afrique sert juste à habiller l'exercice pour entretenir la motivation des enfants.
Voici la progression que j'ai établie pour faire augmenter le niveau de précision du geste au fur et à mesure de l'avancée dans le fichier :
Le fichier plus ou moins repris à l'identique mais avec les princesses Disney pour attirer l'attention d'une de mes élèves dont c'est l'un des intérêts spécifiques.
NB : n'ayant pas de "gommettes Disney" certaines feuilles sont à imprimer sur feuille autocollante et à découper pour "fabriquer" les gommettes. On peut aussi simplement les encoller si on n'a pas de feuille autocollante.
Un atelier qui a un succès considérable dans ma classe malgré sa simplicité. Au point de devoir le retirer un temps pour que les enfants arrêtent de se chamailler pour l'avoir et se tournent un peu vers les autres propositions...!
Matériel à réunir :
Principalement la motricité fine : il faut voir à l'oeuvre un enfant pour qui c'est difficile pour le comprendre tant ces gestes peuvent nous paraître simples en tant qu'adulte.
Pour perforer il faut arriver à coordonner les deux mains : celle qui tient la feuille et la place et celle qui appuie sur la perforatrice. Il faut une certaine précision pour bien placer la feuille au fond de la perforatrice, sinon le motif n'est pas complet. Et si on perfore une feuille plusieurs fois, il faut une certaine finesse pour placer la perforatrice à un endroit où on pourra de nouveau perforer un motif entier. Ensuite il faut exercer une certaine force, maîtrisée, pour perforer : appuyer assez fort (surtout si le papier est un peu épais, ou la perforatrice vieille...) et pas trop fort non plus et de façon verticale pour que la perforatrice ne s'envole pas/ne glisse pas sur la table.
Quant aux ciseaux, comme pour tout travail de découpage, il faut coordonner la main qui coupe et celle qui tient et fait avancer la feuille. Pour les enfants plus soigneux et dégourdis, avec des ciseaux crantés, il faut replacer le motif des ciseaux avec précision au niveau du motif découpé pour le continuer sans faire de marques, et ce sans faire bouger la feuille au moment d'actionner les ciseaux.
Des thématiques
Si on dispose du budget nécessaire pour acquérir du matériel varié, on peut proposer des ateliers thématiques en fonction du moment de l'année : Noël, Halloween, Pâques, fêtes des parents, saisons... Les propositions de modèles de perforatrices de scrapbooking étant très très nombreuses.
On peut proposer ensuite aux enfants de mutualiser les découpes obtenues pour les réutiliser dans les bricolages réalisés pour ces fêtes.
Augmenter la difficulté
On peut proposer la même activité mais avec des consignes plus précises et/ou plus complexes si les compétences des enfants le permettent :
Utilisation des découpes
Les utilisations possibles des découpes réalisées sont infinies, elles peuvent êtres dirigés et faire l'objet d'un atelier à part, ou libres pour faire directement suite à cet atelier. Dans tous les cas elles mettront en valeur et donneront du sens au travail réalisé par l'élève.
Les plus petits aiment bien juste coller toutes leurs découpes sur une feuille.
On peut aussi leur proposer de le faire en les faisant se chevaucher puis découper une forme dans la feuille ainsi obtenue qui a l'air d'avoir un joli motif en relief.
On peut trouver sur internet de nombreux modèles de cartes utilisant des découpes de perforatrices et les regrouper dans un livre de modèles inspirants, ou bien proposer directement des ateliers pour réaliser certaines cartes.
On peut aussi laisser libre court à la créativité des enfants, qui, s'ils ont déjà réalisé plusieurs ateliers sur le sujet, auront sûrement des idées.
J'ai proposé un atelier "perles" à mes élèves qui ont besoin d'entraîner leur motricité fine. L'efficacité de l'utilisation des perles (pour les saisir et pour les enfiler) pour développer la motricité fine n'est plus à démontrer.
Le problème qui s'est rapidement posé dans la classe est que les plus grands étaient de moins en moins motivés pour faire des lignes d'écriture pendant que les autres "jouaient aux perles"...
Je leur ai donc offert de choisir un jour dans la semaine où, au lieu de faire leur travail d'écriture, ils pouvaient participer à l'atelier perles. Il faut dire qu'affiner leurs gestes et travailler la précision n'est pas non plus inutile pour eux.
Mais histoire qu'ils soient aussi en réflexion, je leur ai proposé des modèles à réaliser plutôt que de faire des colliers/bracelets. Et j'ai pu ainsi me rendre compte que suivre un modèle pour perles leur faisait travailler d'autres compétences comme gérer leur avancement, se repérer dans le modèle sur feuille, travailler la persévérance et l'autonomie...
C'est finalement une activité qui est agréablement calme car elle nécessite une certaine concentration et qui permet de travailler de nombreuses compétences transversales en même temps que la motricité fine ! A utiliser sans modération pour les temps d'autonomie, les fins d'après-midi mouvementées, les "trous" dans la journée...
Les plus petits réalisent un collier ou un bracelet en réalisant un algorithme :
Le "petit papier" est placé dans la boîte de l'élève pendant qu'il réalise son travail, puis collé dans le cahier, pour garder une trace de l'atelier, quand le travail est terminé.
Les élèves choisissent un modèle parmi ceux disponibles et le colorient en fonction du code couleur du modèle et des couleurs de perles disponibles dans la classe. Ils sélectionnent ensuite les perles dont ils auront besoin et les placent dans leur boîte individuelle. Puis ils réalisent leur animal en perles.